Vous avez un projet d’avenir concret, vous voulez intégrer le monde professionnel au plus vite, et vous souhaitez pour cela trouver un centre de formation et une entreprise qui sauront développer et apprécier vos qualités, en vous apportant rigueur et expérience ? Le contrat de professionnalisation est fait pour vous.
Le contrat de professionnalisation, c’est un objectif simple : l’insertion professionnelle. Grâce à un contrat de travail couplé à des enseignements généraux et technologiques, et des évaluations régulières en centre de formation, il offre aux jeunes l’accès à une qualification reconnue par l’État et appréciée des entreprises. Ces dernières ont en effet la possibilité de familiariser très tôt de jeunes collaborateurs au fonctionnement de leur organisation et de les former ainsi rapidement et en fonction de leurs strictes besoins réels ; un investissement rentable qui pousse les entreprises à offrir un emploi durable à des jeunes motivés qui ne demandent que ça.
Qui peut en bénéficier
Le contrat pro s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans, ainsi qu’aux demandeurs d’emploi de 26 ans et plus, aux bénéficiaires du RSA (Revenu de Solidarité Active), de l’ASS (Allocation de Solidarité Spécifique), et de l’AAH (Allocation aux Adultes Handicapés), et aux personnes ayant bénéficié d’un CUI (Contrat Unique d’Insertion).
Comment s’organisent la formation et l’activité en entreprise
Concernant l’enseignement, qui est général et technologique, et qui est ponctué d’évaluations régulières, il est effectué par un centre de formation public ou privé. Parfois par l’entreprise elle-même, à condition qu’elle dispose de son propre centre de formation. Il doit constituer entre 15% et 25% de la durée totale du contrat (en CDD) ou de la période de professionnalisation (en CDI), le minimum étant fixé à 150 heures.
A noter que c’est l’entreprise qui prend en charge les frais de la formation (des frais qui ne pourront en aucun cas être ultérieurement réclamés au salarié, même dans l’éventualité d’une rupture du contrat de travail). Côté entreprise, il s'agit pour l'alternant de mettre en pratique les enseignements théoriques, de gagner en expérience et compétences. Le rythme est souvent imposé en accord avec le centre de formation, qui peut être de 2,5 jours en entreprise, 2,5 jours en centre de formation ; 1 semaine sur deux ou 1 mois, 1 mois, etc.
Quelles sont les différentes formes du contrat, et sa durée ?
Il se présente sous la forme d’un CDD (Contrat à Durée Déterminée) d’une durée de 6 à 12 mois, ou d’un CDI (Contrat à Durée Indéterminée). Pour le CDI, l’action de professionnalisation est de 6 à 12 mois également, et doit être effectuée au début du contrat. Il peut être envisagé à temps plein ou à temps partiel.
A noter aussi que le CDD peut être renouvelé si le bénéficiaire n’a pu obtenir la qualification visée (en cas d’échec aux examens, de défaillance de l’organisme de formation, de maladie, d’accident du travail, ou de maternité).
Quel est le statut du jeune en contrat de professionnalisation ?
Lorsqu’il est embauché en contrat de professionnalisation, l'alternant est un salarié, au même titre que les autres employés de l’entreprise. Il bénéficie donc des mêmes droits, à condition bien sûr que ces droits ne contredisent pas les impératifs de la formation. Ces droits comprennent par exemple le temps de travail hebdomadaire, qui ne doit pas excéder celui pratiqué par l’entreprise, ni la durée quotidienne maximale imposée par la loi (10 heures), ou encore l’imposition des revenus, qui est obligatoire pour ce type de contrat (différemment du contrat d’apprentissage).
Qu’est-ce-que le tutorat ?
Le tutorat est la mise en place d’une aide pour le jeune. L’employeur choisit au sein de son entreprise un employé volontaire, qualifié et qui puisse justifier de 2 ans d’expérience professionnelle (au minimum). A savoir que l’employeur peut lui-même se porter volontaire. Son rôle est d’accompagner le débutant tout au long de sa professionnalisation, en le guidant dans sa découverte de l’entreprise et de son futur métier, en l’informant sur ce qu’il veut comprendre ou doit savoir, en l’aidant s’il rencontre des difficultés, et en lui permettant d’évoluer dans un environnement sain et bénéfique. Le tuteur est aussi le lien entre l’entreprise et le centre de formation, puisqu’il lui est confié une part de l’appréciation de la formation professionnelle du jeune dont il a la responsabilité.